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| - Résumé Les pneumonies aiguës communautaires sont des causes fréquentes d'hospitalisation et de mortalité. La reconnaissance immédiate des formes sévères sur des critères simples, cliniques, radiologiques et biologiques, est une étape importante pour une prise en charge rapide en réanimation afin de contrôler les défaillances d'organes. Les prélèvements appropriés microbiologiques précèdent l'antibiothérapie qui doit être instituée très rapidement après le diagnostic de pneumonie. Malgré les techniques d'identification, la moitié seulement des pneumonies sont documentées. Cette antibiothérapie, initialement probabiliste, intègre les germes pathogènes les plus souvent responsables, extra- et intracellulaires ; elle doit toujours être active sur le pneumocoque, bactérie la plus fréquente. L'association d'une β-lactamine et d'un macrolide ou d'une fluoroquinolone répond le mieux à cet objectif. Les fluoroquinolones actives sur le pneumocoque se sont substituées aux précédentes dans les plus récentes recommandations. Dans le cas exceptionnel des patients ayant des facteurs de risque particuliers, le traitement probabiliste doit prendre en compte Pseudomonas aeruginosa. La gravité d'une partie des pneumonies communautaires justifie le recours à des traitements adjuvants. L'antibiothérapie doit être réévaluée dans les 72 heures dans le but d'apprécier son efficacité, de l'adapter éventuellement et de la simplifier. La poursuite des antibiotiques à large spectre expose le patient à des effets indésirables et contribue aux résistances bactériennes. Pour les pneumonies dues au pneumocoque, les fluoroquinolones actives sur le pneumocoque pourront constituer une alternative en cas d'évolution importante des résistances du pneumocoque aux β-lactamines. La mortalité persistante des pneumonies reste sévère. Ceci doit stimuler l'amélioration de la prise en charge initiale et faire rechercher de nouvelles thérapeutiques. Abstract Community-acquired pneumonias are major causes of hospitalization and death. Immediate assessment of severity, based on accurate clinical criteria, is an important step for rapid intensive care management and control of organ failures. Appropriate microbiological sampling should be performed prior to the antimicrobial therapy that should be initiated promptly after the diagnostic. Despite identification techniques, only 50% of community-acquired pneumonia cases are documented. Antibiotherapy is initially empirical. The goal is to provide optimal therapy for the most commonly identified causes of lethal pneumonia: extracellular and intracellular pathogens. A therapeutic regimen with a β-lactam combined with a macrolide or a fluoroquinolone is recommended. This combination should be always active against pneumococci. Despite increased pneumococcal penicillin resistance, the recent recommendations are not modified. Respiratory fluoroquinolones may be an alternative in case of major increase of pneumococcal resistance to β-lactams. In some special populations, with regard to underlying structural disease of the lung and other risk factors, Pseudomonas aeruginosa must be taken into account. The severity of some community-acquired pneumonias necessitates the use of adjunctive treatments. Reassessment should be undertaken 72 hours after initiation of therapy in order to evaluate the response to treatment, to simplify or to readapt the empirical treatment. Unjustified continuation of wide spectrum antibiotics leads to adverse events and widespread of bacterial resistance. The poor outcome of severe pneumonias justifies research on initial process of care and new therapeutics.
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